La bergerie semble beaucoup plus petite depuis que les brebis  ( 80 brebis vendéennes et 30 solognotes) occupent les lieux avec leurs 155 agneaux.  Les agnelles, qui commencent à mettre bas depuis une semaine, sont restées dans les prés. Le temps est plus doux en ce moment et nous n’aurions pas eu de place pour tout le monde.

Les agnelages cette année ont commencé vers le 10 décembre.  Au 31 décembre 2011, nous accueillons notre centième petit agneau. ça fait une joyeuse bande dans la bergerie. Les brebis vendéennes ont eu souvent des doubles voir des triples naissances. Les solognotes, elles, élèvent généralement un seul agneau mais nous avons eu quelques doubles chez elles également.

Nous avons donc différents types d’agneau, selon les races et les croisements.

Agneaux vendéens plutôt clairs :

Agneau solognot marron voir auburn:

Agneaux solognots noirs:

Agneaux marrons clairs, croisés entre une brebis vendéenne et un bélier solognot.

Nous n’avons pas de croisement entre les brebis solognotes et les béliers vendéens car nous menons la solognote en race pure, s’agissant d’une race menacée.

Pour distribuer le foin et les céréales, des auges en bois ont été construites autour d’un couloir de distribution dans la bergerie. Ces auges sont provisoires car nous allons en recevoir bientôt de nouvelles que nous pourrons démonter facilement pour nettoyer la bergerie.

Ci-dessous, Pierre installe la buvette des solognotes. Les brebis appuient sur un petit clapet et font ainsi couler l’eau. Un système bien pratique qui nous évite la corvée des seaux d’eau.

Notre petit berger, Camille, est né le 9 décembre.En revenant de la maternité, il découvre ici l’ambiance de la bergerie.

Quelques jours plus tard, ont suivi les naissances des premiers agneaux vendéens.

Nous avons eu la surprise de découvrir ce matin un nouveau petit agneau solognot. Cette naissance n’était pas du tout attendue puisque les mises bas des solognotes ont eu lieu entre février et mars. Cela arrive parfois, une brebis peut-être qui avait fait une fausse couche et qui, entre temps, s’est accouplée à nouveau avec le bélier. Et voilà le petit dernier, en pleine santé:

Et pendant ce temps, ses « cousins » qui ont déjà bien grandi et grossi, jouent à saute mouton dans les prés

Depuis quelques semaines, nous avons installé un parc pour les agneaux que nous avons élevé au biberon (parce que leur mère n’avait pas assez de lait, ou bien parfois parce qu’elle n’avait pas l’instinct maternel). Nous allons pouvoir commencé à les sevrer progressivement mais pôur l’instant ils ont encore le droit à 2 repas de lait par jour, pour le plus grand plaisir des enfants.

Encore une jolie surprise à la bergerie: la naissance d’un petit agneau tout noir, mais vraiment très très noir. Chez les solognotes, les agneaux sont classiquement roux, voir auburn à la naissance. Les adultes conservent la tête et les pattes rousses et développent une toison plutôt beige.  La naissance d’agneaux noirs, comme celui-ci, arrive de temps en temps chez les solognotes. Par contre je ne sais pas quel « look » il aura plus tard. En effet, la solognote étant une race inscrite dans un programme de sauvegarde (1500 individus répertoriés), les moutons atypiques (noirs par exemple) ne sont généralement pas gardés pour conserver les caractéristiques spécifiques de la race (voir la page sur le troupeau pour en savoir plus sur les solognotes!). En ce qui me concerne, j’aimerais bien garder cette petite femelle pour peut-être avoir de la laine noire plus tard!

Au jour d’aujourd’hui, je compte, parmi mon troupeau, 17 adorables petits agneaux solognots, dont 2 élevés au biberon car nous n’avons pas retrouvé leur maman. Sur les 30 brebis de cette race, 16 ont agnelé. Il reste donc encore, nous l’espérons, quelques naissances à venir.

Ce we, nous avons eu la joie de découvrir la naissance de notre premier petit agneau solognot. Il s’agit d’une femelle. Nous la garderons donc pour agrandir le troupeau de solognotes. Cette petite agnelle se porte très bien et est très jolie: assez fine et toute rousse. Elle ne ressemble pas vraiment aux agneaux de race vendéenne . Cette première naissance de solognote est un moment très important pour nous. Nous attendons avec impatience ses futurs cousins et cousines.

A la bergerie, il y a parfois quelques agneaux orphelins à qui il faut donner le biberon. Parfois parce que leur maman n’a pas assez de lait, parfois parce qu’elle les délaisse surtout quand elles ont plusieurs agneaux à s’occuper. Heureusement, on peut compter sur les jeunes bergers pour nous aider.

Voilà un mois que les premières mises bas ont commencé du côté des brebis vendéennes. J’ai compté les moutons aujourd’hui et j’ai d’ailleurs failli m’endormir 😉
Le recensement : 113 agneaux nés depuis le 1er janvier, dont 40 jumeaux et 21 triplés. 82 brebis vendéennes sur 107 ont mis bas. Ce qui veut dire qu’il nous reste encore pas mal de mauvaises nuits à passer. J’exagère un peu en disant ça car en l’occurence c’est mon père qui se lève la nuit. Habitant à Port-Joinville, je ne peux pas en effet assurer la surveillance nocturne. Ah la bergère… 😉
Donc je reformule, mon petit papa va devoir se lever plusieurs fois la nuit (pour vérifier que les brebis agnellent sans difficulté ou pour faire boire des agneaux faibles) pendant encore un mois je pense. Et ensuite, les solognotes devraient prendre le relais et commencer également à avoir leurs petits.

113 agneaux ça commence à faire une jolie petite troupe et on se sent de plus en plus à l’étroit à la bergerie. En effet, cette année mon frère nous a gentiment fait un peu de place dans son hangar, en sortant une bonne partie de son matériel agricole. Mais cette surface, en bout de bâtiment, est réduite et peu accessible. La surveillance n’est donc pas facile.Nous avons donc hâte, l’année prochaine, de nous installer dans notre future bergerie, qui nous permettra de travailler de manière plus confortable pour nous et pour les moutons.