Ce we prolongé du 11 novembre a été marqué par la tempête! Nous avions cependant prévu plusieurs activités pour ces 4 jours que nous avons dues mener sous la pluie et contre le vent! Du coup il n’y aura pas trop de photos pour illustrer car l’appareil photo craint la pluie…
Jeudi matin: nous avons commencé à travailler à l’abri puisque nous avons rangé une partie du bâtiment agricole de mon frère. Jusqu’à la construction de notre future bergerie, nous devons en effet partager ce bâtiment entre l’utilisation pour le stockage du matériel de maraîchage et l’utilisation pour l’élevage. Et comme nous devons bientôt vermifuger et trier le troupeau, nous aurons besoin d’accéder au parc de tri qui est sous le hangar et de rentrer les moutons. Il a donc fallu pousser « les meubles » et revoir l’utilisation de l’espace! Ce qui nous a pris un certain temps…
Jeudi après-midi: nous avons tronçonné les branches de saule qui avaient été coupées cet été. En effet, durant le mois d’août nous avons dû couper du saule pour plusieurs raisons:
– le saule, traditionnellement était utilisé comme bois fourrage pour les animaux. Compte tenu de la sécheresse et du manque d’herbe cet été, nous avons donc trouvé une réserve alimentaire dans les haies de saule, comme le faisaient les anciens avec les arbres têtards
– le saule est connu depuis l’Antiquité pour ses vertus curatives. L’acide salicylique (aspirine) a ainsi été découvert dans le saule (salix). Il soulage les douleurs et fièvres et a des propriétés anti-inflammatoires. Cet été, le troupeau de brebis vendéennes a attrapé le virus de l’ectima. Les brebis solognotes,venues du continent au printemps, étaient en effet porteuse saines du virus et, malgré la petite quarantaine effectuée, avait contaminé le troupeau de l’île (population dite naîve puisque protégée des maladies de par l’insularité). Les feuilles de saule ont donc contribué à la guérison du troupeau!
– Et enfin, cet opération de coupe a également permis l’entretien des arbres qui bordent les prés, souvent dans les fossés. Il faut savoir que le saule a une croissance très rapide qui peut atteindre 2 à 3m en une seule saison. La coupe des branches basses permet donc un meilleur écoulement de l’eau en hiver.
Vendredi : encore du bois!
Samedi matin: visite d’Emilie et Julien (qui ont un projet d’installation en maraichage-élevage) Un grand merci à eux pour leur coup de main au ramassage du bois (et de quelques betteraves oubliées dans un champ le we passé). C’est toujours plus sympa de travailler à plusieurs et de pouvoir discuter en même temps. Bon courage à eux dans leur projet.
Samedi après-midi: nous avons profité d’une éclaircie pour planter les caseilles. La Caseille ou Casseille est un hybride entre un cassis et une groseille à maquereau. Elle produit des fruits ressemblant à de gros cassis mais la texture de la chair serait plus proche de la groseille. La récolte des fruits se fait en juillet.
Pierre plante une caseille
Voici un descriptif du travail effectué:
-2 planches de 60m ont été mises en butte (sur le terrain où nous venons de récolter les betteraves)
-les caseilles doivent êtres espacées de 1,5m sur le rang et de 3,5m entre les rangs ce qui paraît assez énorme! A l’âge adulte, la caseille forme un buisson vigoureux de 1 à 1,5m de haut et de 1,5m de large. Nous avons donc pu planter 80 plants.
– trou de 40cm de profondeur environ à l’emporte-pièce et remplis de compost (1 godet de tracteurs pour 80 trous)
quelques plants de casseille
C’était un vrai bonheur de planter ces magnifiques plans. Ces fruits seront une découverte pour nous car nous ne connaissions pas la caseille. C’est un ami-voisin de Ker Pissot qui nous a très gentiment donné les plants. Un grand merci donc à lui.
J’envisageai de planter l’année prochaine des framboises et des mûroises à côté mais je viens de lire que ces 2 variétés ne supportent pas les espèces de la famille des solanacées comme antécédents culturaux. Donc lorsqu’il y a eu des cultures de pommes de terres, tomates, poivrons ou encore aubergine sur un terrain, il faudrait attendre 5 ans avant de planter des framboisiers. Hors il y a 2 ans,qu’il y avait-il sur ce terrain?…. des patates!!! Il va falloir trouver un plan B.
Dans la journée du samedi nous avons également eu le plaisir d’accueillir des sourciers. Ils ont trouvé sur notre terrain un croisement de 2 sources souterraines qui pourraient donc nous permettre de creuser un puits avec un débit de plus d’1m3/h. Ce qui est très bien. Merci à eux pour le temps qu’ils nous ont accordé. J’ai été très impressionnée par la méthode!
Dimanche : après avoir mulché au foin (il n’y a pas de paille sur l’île) les pieds de framboisier il y a 15 jours, nous avons fait le travail inverse, c’est à dire que nous avons tout enlever car nous avons observé des moisissures sous le foin. Nous craignons donc que des maladies puissent s’installer sur nos framboisiers. Ce n’est effectivement pas le paillage idéal car il est moins respirant que la paille et en plus il peut apporter des mauvaises herbes. Si nous avons un peu de temps j’aimerais faire un essai avec un paillage de fougère qui semble bien convenir sur framboise et qui a aussi l’avantage d’éloigner les pucerons. Pierre a également creusé un peu le fossé qui avait du mal à évacuer toute l’eau tombée dans la nuit. Les framboises craignent beaucoup les terrains trop trempés.
Dimanche après-midi: nous avons trié quelques belles pierres sèches du tas de gravat sur notre terrain, avant que Joël ne l’enfouisse pour la stabilisation de l’acès (20 camions de pierre tout de même). Merci Joël pour le travail remarquable déjà accompli à la pelleteuse.
Voilà un we bien rempli!!